Détermination
Répartition au Sahara
L'armoise blanche est largement répandue dans le monde méditerranéen, mais nous ne traiterons ci-dessous que des populations franchement sahariennes telles qu'on peut les rencontrer, par exemple dans le Tafilalet ou le Hoggar.
Tiges / Feuilles
Il y a deux types de tiges :
- les tiges stériles ne portent que des feuilles ; elles sont recouvertes d'une pilosité dense qui leur donne une couleur blanche
- les tiges fructifères ne portent que des capitules de fleurs ; elles ne sont pas recouvertes de la même pubescence que les tiges stériles et sont de couleur brune.
Sur un même pied les tiges stériles et les tiges fructifères peuvent être mélangées ou au contraire séparées.
Boutons / Fleurs
Fruits / Graines
Usages ethnobotaniques
Références botaniques
Maire dans le catalogue du Maroc considère Artemisia herba-alba Asso comme seule espèce comportant une série de variétés. Ouyahya (1995) arrive à la même conclusion en décrivant des populations qui s'étagent du niveau de la mer (var huguetti à l'ouest, var oranensis au nord-est) jusqu'à 2400m dans des stations sèches du Haut-Atlas.
Dans les steppes et piémonts arides jusque dans le Sahara cette espèce est assez variables. Ouyahya cite des populations à 2n =18 et 2n=36, ce qui est aussi le cas en Tunisie (Ferchichi 1997).
Dobignard après avoir étudié le genre Seriphidium (1998) puis dans floramaroccana.fr conclut "Lors d'une éventuelle révision multidisciplinaire et si d'autres caractères originaux (cariologiques, biochimiques...) ne sont pas décelés, il serait tout à fait possible d'intégrer ces espèces au niveau subspécifique dans A. herba-alba qui serait sans doute suffisant."
Les plantes du Tafilalet lui ont été soumises : "J'ai regardé de près ces armoises. Sans examen sous la bino. des fleurs on ne peut guère malheureusement aller plus loin que le sous-genre. Et ici les filaments des anthères exserts de la corolle indiquent que l'on a affaire au subg. Seriphidium, soit A. herba-alba sensu lato. Tant que l'on n'aura pas eu accès et pu examiner minutieusement les types des espèces algériennes de Pomel et celles décrites par Filatova (1985) dans les régions désertiques plus orientales (il y a un A. saharae + A. algeriensis, A. poljakovii et A. botschantzevii à réétudier), on ne pourra aller plus loin que la tentative proposée pour floramaroccana.
Je ne serais pas contre A. barrelieri ou très voisine qui est une espagnole de régions cependant moins arides pour laquelle j'ai pu voir pas mal de matériel et qui pourrait correspondre le mieux."
Plusieurs arguments étayent ce rapprochement :
- la phénologie hivernale des plantes du Tafilalet
- les capitules petits, ovoides et très nombreux
- il y a d'autres exemples de plantes communes au revers sud de la Sierra Nevada et au revers Sud du Haut-Atlas : Hammada articulata, Launaea arborescens ...
La question mérite donc d'être posée, mais dans l'état actuel des connaissances le plus sage est de regrouper toutes les populations de chih sous Artemisia herba-alba sensu lato